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L’Avenir de l’assurance santé intéresse les Français et les chirurgiens-dentistes

22 - 02 - 2022

C’est un sujet, certes technique, de débats politiques pour les élections présidentielles car il concerne à la fois la santé ET le pouvoir d’achat. Deux préoccupations que les Français placent en tête. Des structures comme le Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie HCAAM), en passant par Martin HIRSCH, directeur général de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) ainsi que divers Think-Tanks ou collectifs ont réfléchi et fait des propositions (comme la Grande Sécu, par exemple).

Des frais de gestion trop importants

Les dépenses de santé, quelles que soient la forme qu’elle recouvre, sont payées en totalité par les Français. Si on part du constat du HCAAM, publié le 14 Janvier : les frais de gestion du système d’assurance santé des français sont les plus élevés d’Europe, soit plus de 15 milliards d’euros par an. La réduction de ces frais de gestion apparait comme une piste évidente pour réduire le coût global des dépenses de santé sans en altérer la qualité ou en modifier la nature.

Les complémentaires concentrent la part la plus importante de ces frais de gestion, notamment pour financer leur propre concurrence. C’est une source de coûts indirects et d’inefficience : par exemple, lorsque la complexité structurelle de la mise en place du tiers-payant entraine l’engorgement des urgences à l’hôpital. Le débat sur la «  Grande Sécu » a révélé des inégalités : cette dépense est mal mutualisée entre les français : la répartition est très favorable aux salariés des entreprises privées et très défavorable aux retraités, leur faisant prendre le risque d’être mal protégé et donc de renoncer à certains soins alors qu’ils sont en moyenne ceux qui en ont le plus besoin.

Un problème de santé publique

La seule donnée du reste à charge pour l’ensemble de la population n’est pas une mesure pertinente du taux d’effort financier. Cela dépend aussi de la cotisation à la complémentaire : la tarification en fonction de l’âge peut conduire au renoncement ou à choisir des formules aux remboursements les plus faibles.

Cette situation pose un réel problème de santé publique : la bonne mutualisation de la dépense globale de santé devrait plus tenir compte des capacités contributives de chacun et moins de leur âge ou de leur situation professionnelle. « Grande Sécu » malades ou bien portants tous gagnants ?

par Marcel PERROUX
Chirurgien-dentiste à Montceau les Mines (71)
Premier vice-président de l'Union Dentaire

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