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Séminaire d’automne UJCD 2015 en Auvergne

30 - 09 - 2015

Discours d’introduction de Philippe Denoyelle, Président de l’UJCD-Union Dentaire

Notre syndicat, l’UJCD–Union Dentaire fêtera ses 20 ans cette semaine en Auvergne. C’est pour nous l’occasion de rappeler notre attachement, depuis la création de l’association qui nous a donné naissance, à une médecine bucco-dentaire libérale, qui offre à chaque patient les meilleurs soins adaptés à sa pathologie, valorisés et pris en charge équitablement.

Le paradoxe des hasards fait que cet anniversaire coïncide cette année avec l’étude au parlement du projet de loi de santé de Marisol Touraine. Ce projet ainsi qu’une série de mesures déjà appliquées (loi HPST, loi Leroux …) ou à venir ( ANI ; ACS….) vont à l’exact opposé des principes que nous défendons.

  • Non seulement la transformation de la NGAP en une caricature de CCAM fin 2014 (sans revalorisation sensible de nos actes médicaux de soins) n’a pas amélioré notre exercice, qui plus est, avec le fleurissement des réseaux prothétiques, des plafonnements multiples de la prothèse se mettent en place.
  • Non seulement les actes CMU n’ont pas été revalorisés depuis 2006, que les leurres des contrats ACS aux niveaux de prise en charge insuffisants fleurissent avant que les contrats complémentaires des salariés de la loi ANI n’entrainent encore nos honoraires vers des niveaux de prise en charge planchers.
  • Et ce n’est certainement pas le tiers payant généralisé, bras armé électoraliste  d’une idéologie archaïque destiné à tuer l’exercice libéral - au risque de grever encore plus les comptes sociaux – qui amènera la médecine bucco dentaire de notre pays au niveau qui doit être le sien.

A qui profite le crime ?

  • Certainement pas aux praticiens à qui l’on propose des contractualisations avec des assureurs ou des plateformes type Santéclair, pour imposer des tarifs au rabais, des choix thérapeutiques dictés par la finance et des matériels souvent manufacturés à bas coût.
  • Certainement pas à nos patients que l’on incite à quitter leur chirurgien-dentiste, en les contraignant parfois à aller se faire soigner loin de leur domicile auprès d’un confrère du réseau auquel ils appartiennent (souvent contre leur gré), pour subir les protocoles opératoires dictés par l’assureur.

Alors à qui ?

  • Probablement à l’AMOqui se désintéresse des soins bucco-dentaires depuis des années et laisse perdurer un système rétrograde où elle oblige nos patients à subventionner leurs soins par la réalisation de prothèses.
  • Alors vraisemblablement oui, à l’AMC ; aux assureurs privés et aux réseaux qui n’ont que faire de la santé publique et développent des réseaux de prothèse à coût plafonné avec la bienveillance des praticiens qui y adhèrent. Système pervers où l’assureur touche le jackpot si le patient continue à faire confiance à son praticien habituel car sa prise en charge sera diminuée.

L’UJCD propose une refonte globale de ce système qui perdure aux dépends des intérêts des patients et des professionnel de santé sacrifiés sur l’autel du profit des assureurs. Ce système qui remet en cause la relation de confiance tissée au fil du temps entre un chirurgien-dentiste et son patient, méprisant le principe du libre choix du praticien par le malade. Ce système aveugle qui va jusqu’à porter atteinte au libre choix thérapeutique du praticien en imposant ses protocoles moins disant économiquement.

L’UJCD combat le concept de remboursement différencié.  Il est anormal qu’un même dispositif médical sur mesure puisse avoir différentes prise en charge selon que le patient ait telle ou telle mutuelle.

L’état doit assumer ses responsabilités. Assurer une prise en charge équitable de toutes et tous selon des règles médicales et non des préconisations comptables.

L’UJCD déplore aussi que l’État français compte sur l’arrivée massive de praticiens étrangers ou de Français formés à l’étranger, (économisant ainsi l’investissement indispensable à la formation des praticiens). Nous dénonçons le cynisme qui consiste à attendre de la pléthore de praticiens les profits de la concurrence tellement appréciée par les économistes.

L’UJCD souhaite que les règles d’installation de ces nouveaux praticiens soient mieux définies, que leurs compétences soient vérifiées, car in fine c’est l’équilibre des comptes sociaux qui sera mis en cause.

Lors de ce séminaire d’Automne, l’UJCD fera des propositions :

  • sur la régulation par l’Europe du numérus clausus ;
  • sur une prise en charge à sa juste valeur des soins et de la chirurgie bucco-dentaire ;
  • pour la mise en place de la vraie CCAM prenant en compte la valorisation équilibrée du travail médical et du plateau technique ;
  • pour la prise en charge d’actes nouveaux répondant aux avancées scientifiques ;
  • pour une prise en charge de la formation continue équivalente à celle des médecins;
  • sur les conditions de la mise en place du tiers payant, proposition alternative à un caractère obligatoire et généralisé ;
  • pour une interdiction de tous les réseaux à remboursements différenciés et la défense du libre choix du praticien par son patient ;
  • pour réaffirmer la nécessaire reconnaissance de nos collaboratrices et collaborateurs, nos assistant(e)s, leur inscription au code de la santé publique ainsi que la possibilité d’évolution de leur profession ;
  • et enfin pour la lutte sans concession contre les réseaux prothèses opaques au fonctionnement illicite, à commencer par Santéclair que l’UJCD va assigner en justice.

Enfin ce séminaire sera l’occasion pour l’UJCD de mobiliser ses cadres pour que notre syndicat obtienne le résultat qu’il mérite et sa juste place au terme des élections aux URPS afin de pouvoir porter efficacement ses propositions.

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