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02-10-2024
Actualités
26 - 09 - 2024
Une étude publiée en septembre 2024 dans The Lancet évalue l’impact de l’antibiorésistance à travers le temps, avec des résultats portant jusqu’en 2050.
« L’antibiorésistance pose un défi de santé mondial important au 21e siècle », soulignent les chercheurs dans leur publication. L'étude s'appuie sur 22 agents pathogènes, 84 combinaisons entre pathogènes et traitements, 11 syndromes infectieux chez des personnes, de tous âges, de 204 pays et territoires de 1990 à 2021. Durant cette période, les décès dus à l’antibiorésistance ont diminué de plus de 50 % chez les enfants de moins de 5 ans (en particulier grâce à la prévention des infections chez les plus jeunes) , mais ont augmenté de plus de 80 % chez les 70 ans et plus en lien avec le vieillissement des populations et la plus grande fragilité des personnes âgées.
Selon le scénario de référence, le nombre de décès imputables à l’antibiorésistance pourrait atteindre 1,91 million dans le monde pour l'année 2050 (soit une augmentation de 67% par rapport à 2021) et 8,22 millions y seraient associés. Au total de 2025 à 2050, la résistance aux antibiotiques pourrait causer directement 39,1 millions de morts et jouerait également un rôle dans 169 millions de décès. Mais l’étude indique également que 92 millions de morts pourraient être évités sur l'ensemble de la période en misant sur une meilleure prise en charge des infections graves et à un meilleur accès aux antibiotiques.
Cette publication intervient alors que la feuille de route interministérielle pour 2024-2034 consacrée à «la prévention et la réduction de l’antibiorésistance» vient tout juste d’être officialisée. Elle vise notamment à développer la recherche « pour une meilleure compréhension des mécanismes ».
Il est utile de rappeler que d’après l’OMS, la moitié des antibiotiques sont, dans le monde, destinés aux animaux. Dans de nombreux pays, des antibiotiques en dose faible sont toujours donnés aux animaux d’élevage pour accélérer leur croissance et leur prise de poids. Cette pratique, interdite dans l’Union Européenne, contribue à la sélection de bactéries résistantes aux antibiotiques qui peuvent ensuite être transmises à l'humain.
Lancé par l’OMS en mai 2015, il vise à préserver notre capacité de prévenir et traiter les maladies infectieuses à l’aide de médicaments sûrs et efficaces. Il consiste à :
par Elie SFEIR
Chirurgien-dentiste au Mans (72)
Vice-président de l’Union Dentaire
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