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Résumé - Les tests du SARS-CoV-2 : un point d’actualité

26 - 05 - 2020

Historique de la pandémie

Le SARS-CoV-2* est un virus émergent apparu en Chine en décembre 2019. L’OMS estime à plus de 5 127 125 cas confirmés à travers le monde (185 pays), et plus de 333 398 morts à la date du 25 mai 2020. En France le nombre de cas confirmés est de 181 951 dont plus de 28 218 décès (hôpitaux et Ephad).  

Réponse immunitaire

Les études actuelles de la réponse immunitaire induite par le SARS-CoV-2 permettent la mise au point de tests sérologiques fiables à des fins de diagnostic et de suivi de la maladie. A terme, la mise au point d’un vaccin est l’un des objectifs des équipes de recherche. contre ce nouveau coronavirus. Comme dans toute infection virale ou bactérienne, le système immunitaire  va défendre l’organisme contre le SARS-CoV-2 par les deux mécanismes de la réponse immunitaire. Les IgM sont les premières immunoglobulines produites lors de la réponse primaire, leur spécificité est moindre que les IgG produites lors de la réponse secondaire (les IgG reconnaitront spécifiquement le SARS-CoV-2). Les anticorps produits lors de l’infection par le SARS-CoV-2, d’abord des IgM puis des IgG beaucoup plus spécifiques du coronavirus, vont normalement le repérer puis le neutraliser. Après l’infection, des lymphocytes B à mémoire se formeront, ils seront réactivés en cas de nouveau contact avec le SARS-CoV-2. Dans le cas du SARS-CoV-2, le délai d’apparition des IgM est d’environ une semaine, les IgG, plus spécifiques du coronavirus, sont produites ensuite. Compte tenu de ces délais, lOMS ne recommande pas la réalisation des tests sérologiques àdes fins de diagnostic précoce (HAS, OMS le 08 avril 2020).

Les tests de diagnostic de linfection par le SARS-CoV-2

les tests de détection directe du virus Ces tests moléculaires consistent à rechercher les virus dans des prélèvements biologiques respiratoires (naso-pharyngés) ou au niveau des voies respiratoires basses (crachats et salive) chez des patients présentant des symptômes de détresse respiratoire aiguë. Le délai pour obtenir le résultat est de trois à cinq heures  Tests salivaires de détection directe du SARS-CoV-2 L’avantage d’un test salivaire est qu’il est non invasif et qu’il permettrait un dépistage rapide du SARS-CoV-2 sans équipement lourd. A ce stade de la pandémie, les tests salivaires sont en cours d’élaboration puis feront l’objet d’une validation par les autorités sanitaires. Les tests sérologiques : recherche des anticorps anti-SARS-CoV-2 Ces tests doivent être réalisés au minimum une semaine après l’apparition des symptômes de la maladie, car la réponse immunitaire de production d’anticorps spécifiques (les IgG) du SARS-CoV-2 est variable selon les individus, elle peut aller jusqu’à plusieurs semaines. « Ces tests ne sont pas recommandés ni par lOMS ni par la HAS dans le cadre du diagnostic précoce de linfection, lors de la première semaine suivant lapparition des premiers symptômes (avis de lOMS du 08 avril 2020). » Un résultat positif du test sérologique identifie les personnes ayant été en contact avec le SARS-CoV-2 (séroconversion), mais n’indique pas si le patient testé est contagieux ou pas. La présence d’anticorps anti-SARS-CoV-2 n’accompagne pas la baisse de la charge virale.  

Discussion

 Les mesures de confinement, de distanciation sociale ainsi que les gestes dits « barrières »  sont les seules mesures préventives qui ont prouvées leur efficacité face à la propagation du virus, elles ont permis d’éviter une embolie des services hospitaliers. La réalisation de tests de détection directe du virus et/ou de tests sérologiques à l’échelle de la population française se pose actuellement. En cas de positivité d’un individu, les autorités sanitaires et gouvernementales françaises envisagent d’utiliser des applications mobiles (telle que StopCovid) pour tracer les malades et leurs contacts qui sont susceptibles d’être à leur tour contaminés.   Les tests de détection directe du SARS-CoV-2 permettent de vérifier de façon fiable sa présence chez les patients suspectés d’être infectés ou malades. Néanmoins les résultats de ces tests moléculaires comportent environ 20% de faux négatifs.   Les tests sérologiques ne permettent pas de statuer si la personne est contagieuse ou pas car la séroconversion ne s’accompagne pas d’une baisse de la charge virale. Les tests sérologiques montrent que des anticorps ont été produits en réponse à l’infection par le SARS-CoV-2, traduisant  une réponse immunitaire contre le coronavirus.

Conclusion

La pertinence de la réalisation des tests de détection directe du SARS-CoV-2 et/ou de tests sérologiques se pose actuellement avec beaucoup d’acuité à la fois pour les chirurgiens-dentistes et pour leurs patients selon la situation clinique de ces derniers. Les chirurgiens-dentistes étant particulièrement exposés du fait de leurs gestes opératoires, il serait concevable qu’un échantillon de chirurgiens-dentistes puisse être inclus dans la réalisation de ces tests. Les résultats de ces tests évaluerait la prévalence du SARS-CoV-2 dans notre profession. La sécurité sanitaire de notre activité s’en trouverait ainsi renforcée.  

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