Réforme du troisième cycle en odontologie
16 - 09 - 2025
La vigilance s’impose
Le rapport IGAS sur les modalités de la mise en place d’une réforme du troisième cycle odontologique vient d’être publié*. Certaines propositions font consensus. D’autres, plus nombreuses soulèvent des questions, voire sèment le doute.
Les points qui semblent consensuels
Certaines demandes de la profession et des étudiants ont été entendues :
- La création d’un diplôme d’études spécialisées (DES) d’odontologie générale dans le cadre du cycle court, avec des stages allongés, ce qui implique des maîtres de stage formés, et un meilleur maillage territorial.
- L’uniformisation des DES avec évaluation nationale, à quatre ans, incluant une année de consolidation sous le statut de « chirurgien-dentiste junior », dans le cadre du cycle long.
- La création d’un statut de "post interne assistant hospitalo-universitaire", le recrutement de praticiens libéraux pour l’encadrement des étudiants.
Les interrogations et points de doute
Tout n’est pas rose comme on voudrait nous le faire croire. Beaucoup de questions restent en suspens, par exemple, sur :
- La précarité étudiante augmentée du fait de l’allongement du cursus.
- Les responsabilités respectives des différentes universités, CHU, ARS et autorité nationale.
- Les objectifs pédagogiques, pas clairement définis.
- La capacité d’accueil des étudiants pour leurs stages et formations cliniques.
- Le manque d’harmonisation des terrains de stage et de formation clinique entre les différentes UFR.
- Le manque d’encadrants et de moyens financiers.
- Le manque d’indicateurs pour mesurer l’impact de la réforme.
- Le manque de visibilité sur les modalités d’application de l’année probatoire préalable à l’installation pour les nouveaux diplômés en France et en UE. Comment l’ONCD pourra faire une reconnaissance formelle pour tous ?
L’Union Dentaire demande à continuer à participer aux débats. Elle fera entendre sa voix comme elle l’a fait depuis le début de ce projet. Elle partage les inquiétudes de l’UNECD notamment sur la précarité, l’encadrement et la qualité pédagogique.
L’année probatoire sera-t-elle un flop ?
L’Union dentaire va en débattre lors de son prochain séminaire de réflexion. Nos étudiants en odontologie sont l’avenir de la profession, notre avenir.
L’UD est à vos côtés !
Fière.e d’être dentiste.
par Muriel Wagner, chirurgienne-dentiste à Paris 12e
Vice-présidente de l'Union Dentaire
