Actualités

Le dentaire abandonné par la Sécurité sociale : des« réflexions » différentes mais convergentes

04 - 11 - 2021

Première réflexion : l’Etat

La crise sanitaire a montré la complexité de la couverture entre le secteur public de l’Assurance maladie et le secteur privé des complémentaires . Par solidarité nationale mais aussi par simplicité, l’Etat a décrété la prise en charge à 100% de nombreux actes liés à la crise sanitaires : tests, vaccins, téléconsultation, etc. En contrepartie, l’Etat a instauré une taxe sur les complémentaires pour les faire participer à l’effort national, les reléguant au rang de simple financeur et plus d’assureur.

Deuxième réflexion : la Cour des Comptes

Comme à son habitude, très opportunément, l’institution de la rue Cambon déplore la stratification des prises en charge et en corollaire, les doublons dans les frais de gestion pour un même acte : une partie pour l’Assurance maladie, une pour les complémentaires. A juste titre, elle relève le coût de fonctionnement plus élevé  des assureurs et leur croissance plus rapide que celle de la Sécurité sociale.

Troisième réflexion : Le Haut Conseil pour l'Avenir de l'Assurance Maladie HCAAM

Olivier Véran a saisi le HCAAM afin d’étudier la faisabilité d'une réforme de l'articulation entre complémentaires santé et assurance-maladie obligatoire. Chiffon rouge agité sans fondement ou projet concret ? Ses conclusions vont être publiées à l'automne.
 La Sécurité sociale s’occuperait, seule, du gros risque, les « petits risques » (dentaire, optique, etc…) étant dévolus aux complémentaires. Cela diminuerait les frais de gestion, simplifierait et uniformiserait la prise en charge. L'état continuerait à gérer l'organisation ( convention) et  le cadrage des prises en charge
 
Ce serait donc l’une des voies étudiées.
Les autres voies pourraient aller du plus simple au plus étatique.  Un simple dépoussièrage sur les petits contrats, afin d'avoir une couverture minimale assurée jusqu'à la lubie, "explosive" d’une Grande sécurité sociale universelle, type nhs a l’anglaise, englobant les complémentaires .
 En résumé, dans tous les cas de figure,  les complémentaires ne deviendraient plus que des pourvoyeurs de cotisations. Elles commencent d'ailleurs à réagir en voulant" défendre le modèle à la française"...! 
 
A ce jour, les réflexions sont encore en cours. Mais elles ont été clairement posées sur la table.
A quelques mois de la présidentielle, le pouvoir jette un pavé dans la mare, et les complémentaires se plaignent déjà des éclaboussures!

Par Sébastien Abin, Chirurgien-dentiste à Nueil les Aubiers (49), Vice-président de l’Union Dentaire 

Actualité

Articles similaires

Nous contacter

* champs obligatoires à remplir

Union Dentaire
14 rue etex, 75018 paris.
Tél : 0144855121

Nos partenaires