Octobre rose : prenons aussi soin de nos dents !
02-10-2024
Actualités
13 - 07 - 2023
Désengagement de la Sécurité sociale*, abandon de l’indexation sur l’inflation des soins et des plafonds prothétiques, mesurettes tarifaires, ... et maintenant la coercition dans une centaine de villes françaises. Notre profession est clairement dans le viseur du Gouvernement.
Le « un départ » pour « une installation » dans 100 villes de France, actuellement en débat avec les syndicats FSDL et CDF dans le cadre de la renégociation de la convention dentaire, changerait radicalement le visage de notre profession. Ce que le législateur n’a pas pu faire passer dernièrement par la loi**, la Sécu tente de nous l’imposer par le biais de la convention.
Le président de la FSDL a beau clamer que les conséquences seront nulles. Elles seront au contraire désastreuses. Approuver la coercition, ce serait mener les chirurgiens-dentistes libéraux à disparaitre de ces zones et livrer les patients à un monopole de centres dentaires qui rafleraient les « droits à exercer », favorisant uniquement l’exercice salarié.
Rappelons que la dernière convention, très bénéfique pour notre profession (hausse de 25% des chiffres d’affaires des cabinets entre 2018 et 2022), est actuellement en cours de négociation à la demande d’un seul syndicat : la FSDL.
Très clairement, cette nouvelle convention sera défavorable à notre profession étant donné les objectifs financiers de nos gouvernants. Par son manque de responsabilité, la FSDL a clairement mis en danger notre liberté d’installation et fait peser une menace sur la rentabilité de nos cabinets.
De concert avec l'Union Nationale des Etudiants en Chirurgie Dentaire (UNECD) et le Syndicat National des Internes en Odontologie (SNIO), l’Union Dentaire s’oppose à des mesures coercitives qui n'auraient aucun impact sur les zones sous-dotées et seraient préjudiciables pour les praticiens exerçant dans les zones surdotées.
L’Union Dentaire propose des mesures incitatives pour rééquilibrer la situation démographique entre les zones surdotées et sous-dotées et pousser les praticiens à venir s’y installer (cliquez ici pour voir nos propositions).
Oui, le manque de chirurgiens-dentistes dans les zones sous-dotées est une catastrophe sanitaire pour nos concitoyens.
Oui, les praticiens des zones sous-dotées, parfois au bord du burn-out, ont besoin d’être soutenus.
Mais non, la seule coercition n’est pas la solution.
Franck Mouminoux
Président de l’Union Dentaire
Chirurgien-dentiste à Aurillac (Cantal)
* le 16 juin 2023, la Caisse nationale d’assurance maladie a annoncé une réduction de 70 à 60% de la part remboursée des soins dentaires par la Sécurité sociale
**les propositions de loi Valletoux et Garot n’ont pas abouti sur ce point
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