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Des chips, du coca et une prothèse : est-ce de cette santé-là que nous voulons ?

15 - 03 - 2022

 

 

Un monde idéal et facile, où tout est à portée de main pour le plus grand bonheur des familles. C’est la vision simpliste que les supermarchés nous vendent depuis soixante-dix ans. Dans cette logique consumériste, les experts du marketing n’ont rien oublié : à la caisse du supermarché, les bonbons sont en tête de gondole et après avoir réglé vos achats, vous pouvez maintenant même… faire soigner vos caries dans la galerie commerciale. C’est ce que révèle notre enquête sur les centres dentaires d’un nouveau type implantés dans les galeries commerciales de Carrefour (cliquez ici pour lire l'enquête).
 
Tout cela ne poserait finalement pas de problèmes si ces centres dentaires répondaient à un besoin réel de la population. Or ce n’est pas le cas ! Au-delà de ces besoins, alors que les présidentielles approchent dans le contexte d’une société secouée par les crises, il est approprié de nous poser une question toute simple : est-ce la santé que nous voulons pour notre pays ? Voulons-nous d’une offre de santé qui soit guidée par le seul profit et l'appât du gain ? L’affaire Guedj nous rappelle qu’un chirurgien-dentiste peut être dépourvu d’éthique. Mais laisser se développer des centres dentaires à but très hautement lucratif, c’est prendre le risque élevé de voir se multiplier, à une échelle bien plus grande, ce genre de déviances avec comme seules victimes : le patient et les comptes de la Sécurité sociale. 
 
Nous devons être fiers de notre histoire. En France et en Europe occidentale, la santé a été pensée comme une priorité collective et non pas individuelle. Nous devons réaffirmer que la santé n’est pas un échange de marchandises ou de prestations rémunérées. C’est un marché. Mais un marché qui n’est pas comme les autres. Pour cette raison, il doit être régulé. La recherche d’un profit immédiat et sans limites poussera aux dérives honteuses et compromettra l’universalité de l’accès aux soins sans répondre aux besoins réels de la population. Les nouvelles technologies ne remplaceront jamais l’humain et la personnalisation des soins : le patient n’est pas un produit manufacturé reproduit à l’infini.
 
Nous, l’Union Dentaire, nous défendons que la santé de nos patients n’est pas et ne doit pas devenir une marchandise. Nous ne pouvons pas laisser ce bien sacré et universel entre les mains des puissances financières. La crise du CoVid-19 nous a prouvé que la santé était un cadeau précieux qui devait être décorrélé des logiques financières. Car la santé bucco-dentaire, ce n’est pas une chose que vous mettez sur le tapis d’une caisse de supermarché entre un paquet de chips et une bouteille de coca. 
 
Franck Mouminoux
Président Union Dentaire
Chirurgien-dentiste à Aurillac (Cantal)

 

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