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Confinement, mais sans tabac ?

17 - 04 - 2020

La France compte plus de 16 millions de fumeurs, dont 12 millions de consommateurs quotidiens, (Chiffres 2019 Info Tabac Service). Cette prévalence a pourtant diminué en quelques années, depuis 2016 (Santé Publique France, novembre 2019), suite à plusieurs mesures de Santé publique, emballage neutre, hausse des tarifs, meilleur accès aux traitements de substitution, campagne « mois sans tabac ». Le tabac reste responsable de plus de 73 000 décès par an (Soit 200 décès par jour). Les professionnels de santé sont quant à eux, pour 30% d’entre eux fumeurs. Depuis la Loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, les chirurgiens-dentistes (comme les médecins, les sages-femmes, médecins de travail, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes) peuvent prescrire les substituts nicotiniques en première intention :

  • patchs nicotiniques
  • gommes à mâcher
  • comprimés à sucer
  • comprimés sublinguaux
  • pastilles

Depuis le premier janvier 2019, les traitements sont remboursés sur prescription à 65% par l’AMO*.   En cette période de confinement, pourquoi est-il opportun de diminuer sa consommation de tabac, voire de mettre en pratique ses velléités d’arrêt de fumer ?

  • Il est important de protéger ses poumons et ceux des autres. La consommation régulière de produits inhalés (y compris pour a cigarette électronique) augmente le risque d’infection et de forme sévère liée au coronavirus. La fumée exhalée contient des particules fines sur lesquelles peuvent se fixer ce virus. De plus, elle favorise la toux qui elle-même facilite la transmission du virus aux personnes proches.

Il est fortement conseillé de ne pas partager de cigarettes, et de se laver les mains avant et après toute consommation. Certes, d’après l’interview du Professeur Bertrand Dautzenberg sur LCI lundi 13 avril, la proportion de patients fumeurs hospitalisés dans le cadre de l’épidémie est faible par rapport au nombre total de fumeurs dans la population. Mais des études, dont celle publiée dans la revue médicale News England Journal of Médecine et relayée par l’Alliance contre le Tabac (dont le Pr Dautzenberg est Secrétaire Général), dans sa note d’information, affirment que le risque pour les fumeurs de développer une forme sévère due au Covid-19 est augmenté de 50% et de 130% en ce qui concerne le risque de décès !

  • Alors que cette période peut être compliquée à vivre, fumer aggrave le stress (contrairement à ce que l’on pense). Les collègues, consœurs, confrères, amis, ne sont plus avec vous pour vous tenter par une « pause clope » ou un apéro à une terrasse de café. C’est le moment de vous lancer !

  Pour commencer, faites le point sur votre consommation, votre motivation, vos forces, vos faiblesses à l’aide du guide « J’arrête de fumer, le guide pratique pour y arriver ». Et choisissez la date précise de début, il reste du temps avant le 11 mai, date de dé confinement annoncée (si possible) par le président de la République. Le sevrage se fait sur trois mois en moyenne (réduction de 1/3 de la consommation de tabac chaque mois). Tabac Info Service  donne de nombreux conseils via son site et offre une aide personnalisée à l’arrêt du tabac.  La Fédération Addiction donne elle-aussi des pistes à suivre. Avant tout, les fumeurs doivent apprendre à surmonter leur stress autrement, en diversifiant leurs activités, ou par des méthodes de respiration par exemple.   En cette période de crise sanitaire, les chirurgiens-dentistes peuvent aussi faire face aussi à des difficultés, que ce soit dans leur engagement pour le soin et suivi des urgences dentaires, ou dans le cadre du service sanitaire ou encore parce qu’ils sont inquiets sur les conditions de reprise de leurs activités et du suivi de leurs patients. En cas de souffrance psychologique importante, il existe un numéro d’écoute gratuit désormais ouvert à tous les professionnels de santé : 0 800 800 854. Il existe des groupes d’entraide accessibles sur FB, par exemple les habitants de la Nouvelle Aquitaine Mois sans Tabac, https://www.facebook.com/groups/NouvelleAquitaineMoisSansTabac/, ou Les Habitants des Hauts-de-France Mois Sans Tabac, https://www.facebook.com/groups/HautsdeFranceMoisSansTabac/... Les chirurgiens-dentistes fumeurs peuvent eux aussi s’ils en ont envie, débuter une période de sevrage tabagique. Leurs cabinets dentaires sont fermés, mais ils restent disponibles par téléphone ou mail pour prescrire des substituts nicotiniques à leurs patients qui ont décidé de s’arrêter de fumer ou qui ne veulent pas « rechuter » à cause du confinement. Retrouvez ici par exemple une ordonnance type pour sevrage tabagique. La récompense de cet arrêt sera ressentie dès les premiers jours : un goût retrouvé.   Confinement, mois sans tabac, un challenge à réussir !       *Les officines peuvent pratiquer les dispenses d’avance de frais pour ces produits prescrits. Cette prise en charge n’est plus soumise à plafond annuel. Liste des substituts nicotiniques pris en charge par l’Assurance Maladie : https://www.ameli.fr/node/441422

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