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Bilans de santé via une dent connectée

14 - 02 - 2024

Matthieu Minty est chercheur au sein de l’équipe Incomm : microbiote oral – facteur de risque du phénotype cardio-métabolique, dirigée par Vincent Blasco-Baque, à l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires de Toulouse (i2MC, unité 1297 Inserm/Université Toulouse III – Paul-Sabatier).

La salive est le miroir de notre état de santé. Les chercheurs toulousains sont en train de mettre au point un biocapteur implantable sur une dent, capable de suivre en 2025, via la salive, l’équilibre de la glycémiechez des sujets diabétiques. Et peut-être, à l’avenir, d’autres paramètres biologiques.

La première étape du développement d’un tel capteur a été d’établir l’algorithme qui relie la composition salivaire biologique et microbiologique et la glycémie. Ces mesures ont été menées chez des hommes et des femmes non diabétiques, à jeun ou non. Les chercheurs ont ainsi pu établir l’évolution de certains composants salivaires (acides gras, cholestérol, lipase et autres enzymes…) en fonction des valeurs de glycémie. « Nous avons aussi observé des variations significatives dans l’abondance de certaines espèces bactériennes au niveau buccal comme Streptococcaceae et Prevotellaceae ». D’autres espèces étaient également plus spécifiques des femmes ou des hommes. Les chercheurs ont intégré l’ensemble de ces résultats dans une banque de données afin d’en extraire un algorithme prédictif de la glycémie.

« Nous prévoyons de miniaturiser au maximum ce dispositif dans le courant de 2024. Notre idée est qu’il soit suffisamment petit pour être implanté sur une couronne dans la bouche. »
Une fois un tel biocapteur au point, il pourrait être utilisé pour suivre d’autres maladies. Grâce à leur implantation au sein de l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires et du CHU de Toulouse, les chercheurs ont accès à plusieurs cohortes de patients. Dans le futur, nous pourrons conduire de nouvelles études pour établir les biomarqueurs salivaires spécifiques d’autres pathologies comme l’insuffisance cardiaque ou les maladies coronariennes. Non seulement un tel dispositif pourrait servir au suivi des maladies mais devenir un outil précieux pour le développement de la médecine prédictive et préventive individualisée.

par Marcel Perroux
Conseiller du Président de l'Union Dentaire
Chirurgien-dentiste à Montceau les Mines (71)

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